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Considéré comme une contrée avant tout rurale, l’Indre a été aussi un département industriel avec de belles réussites à l’image de la métallurgie du bassin d’Ardentes, des établissements lainiers Balsan ou des constructions aéronautiques de la S.N.I.A.S. Ce secteur économique est aujourd’hui en net déclin voire menacé de disparition.
Cet ouvrage entend évoquer les origines d’un cycle économique de deux siècles du point de vue de l’histoire sociale abordée ici à travers celle du personnel des forges et des manufactures de draps et de toiles.
La période retenue s’étend du dix-huitième au dix-neuvième siècle, symbolisée par la création de la Manufacture Royale de draps de Châteauroux (1752) et la diffusion des machines à vapeur conduisant à une mécanisation généralisée. Le monde ouvrier y est décrit dans le cadre de son travail et de sa vie familiale, « de la cave au grenier », dans ses évolutions culturelles, religieuses et civiques. La vie quotidienne y est restituée avec précision dans son environnement matériel. De très nombreuses sources ont été mobilisées permettant d’évoquer les rudes conditions du labeur mais aussi une relative prospérité comparée à celle des ruraux. Les témoins d’un patrimoine bâti d’époque encore subsistant ont été utilisés avant que, menacé par l’usure du temps, il ne disparaisse. De nombreuses illustrations, souvent inédites, contribuent à un dialogue, aujourd’hui facilité grâce aux progrès de l’impression, entre l’image devenue objet d’histoire et le texte qui la restitue dans son cadre temporel.
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